Qu'est-ce qui ne va pas avec Beyond Good & Evil 2 ? Michel Ancel explique

BGE2, par exemple, il y avait trop de problèmes entre les gestionnaires. Le directeur artistique voulait tout refaire encore et encore, le directeur de jeu voulait créer un jeu de donjon généré et je rêvais d'une aventure spatiale. Nous ne pouvions tout simplement pas nous mettre d'accord et le directeur de jeu a pris le projet dans d'autres directions.

Dans ce type de situation, les équipes se retrouvent ballottées et ne savent même pas qui est responsable et prend des décisions. Le producteur est censé mettre de l'ordre mais cela ne s'est pas produit. Yves Guillemot a même dû descendre à Montpellier pour relancer les choses, mais cela n'a pas suffi et le directeur de jeu a continué dans son obstination. Quand j'ai lu dans Libé que c'était moi qui dirigeais le jeu et demandais des changements, j'ai pensé que j'allais étouffer. BGE2 est le jeu sur lequel je ne pense pas avoir jamais remis en question une décision. Je serais heureux de discuter de ce sujet avec des détracteurs potentiels.

Il n'y avait pas un seul grand méchant mais un ensemble de préoccupations clés, non résolues au niveau des gestionnaires, dont j'étais un. J'ai ma part de responsabilité et j'aurais dû mieux défendre le projet, être plus présent et plus conciliant avec les collaborateurs.