Les utilisateurs de Windows 11 dans le monde entier ont été pris au dépourvu lorsqu'ils ont découvert une fonctionnalité de réécriture alimentée par l'IA dans le Bloc-notes, auparavant disponible uniquement pour les testeurs américains. La mise à jour vers la version 11.2412.16.0, publiée sans annonce officielle, a transformé l'éditeur de texte autrefois basique en un outil piloté par l'IA capable de modifier le style, la longueur et la structure.
Propulsé par une version personnalisée de GPT d'OpenAI, l'algorithme propose trois variations pour retravailler le texte sélectionné. Les utilisateurs peuvent choisir un ton, allant d'un langage formel aux affaires à un style plus ironique, ou même opter pour des formats comme la poésie ou les slogans marketing. Activer la fonctionnalité est simple : il suffit d'appuyer sur Ctrl+I ou de cliquer sur l'icône de baguette magique.
Malgré son accessibilité apparente, la fonctionnalité présente des limitations cachées. Les utilisateurs aux États-Unis, au Royaume-Uni et au Canada reçoivent un quota mensuel de demandes gratuites, qui s'épuise rapidement. Pour un accès complet, les autres doivent s'abonner à Microsoft 365 et Copilot Pro, soulevant des inquiétudes sur la nécessité de fonctionnalités IA payantes dans un éditeur de texte basique.
Les experts soulignent que la fonction Réécrire est nettement inférieure aux capacités de Copilot dans Word, où l'IA peut générer des tableaux et structurer des documents. Dans le Bloc-notes, elle ne fournit que des modifications superficielles des phrases. L'introduction de l'IA dans le Bloc-notes a suscité un débat : certains y voient un pas vers la démocratisation des outils d'IA, tandis que d'autres critiquent cela comme une monétisation excessive. Alors que Microsoft expérimente un modèle d'accès hybride, les utilisateurs doivent décider si la reformulation automatisée vaut la peine de payer pour une application qui a fonctionné sans fonctionnalités cloud pendant des décennies.